Un risque langagier pour mieux servir en éducation

« Dans la vie, il faut être prêt à prendre des risques ». C’est le dicton qui a mené Stuart Lang à, non seulement décider de partir sa propre entreprise, mais à choisir l’enseignement comme 3e carrière.  

C’est après avoir passé plusieurs années sans avoir parlé français que Stuart décide de relever un nouveau défi, celui de suivre la formation du B.Ed. en français à UBC Okanagan. « Il faut souligner qu’en septembre 2022 ça faisait déjà 15 ans que je ne parlais pas français ».   

Malgré les défis rencontrés à se réapproprier le français, Stuart reste confiant et déterminé.

« Je fais encore beaucoup de fautes quand je parle, mais j’essaie quand même d’avoir une confiance en moi-même et il faut continuer, il faut faire des fautes et c’est ça le slogan de ma vie, je crois ».  

Le programme des parcours français de B.Ed. à UBCO offre des opportunités de développer le français ainsi qu’un excellent soutien académique à ses candidat·es. Ceci est possible en partie grâce aux stages en français et au cours de communication orale pour futurs enseignant·es. Deux des objectifs du programme sont d’augmenter l’identité des candidat·es en tant qu’éducateur bilingue ou multilingue, ainsi que développer leurs compétences en français et de renforcer leur confiance en tant que francophones.

« Pour pouvoir développer la langue, il faut avoir un contexte où l’on peut l’utiliser et la pratiquer. C’est ce que le programme m’a offert ».

De plus, un espace d’apprentissage collaboratif et inclusif est cultivé entre les candidat·es et les conseiller·es, et l’apprentissage par erreur est encouragé.

« J’ai appris qu’il ne faut pas se sentir mal si l’on fait des fautes en français lorsqu’on commence à apprendre. De ne pas s’excuser quand on fait des fautes, pas juste en français, mais en général d’accepter l’erreur, et que ça fait partie de l’apprentissage. »  

Stuart réuni, 15 ans plus tard, avec sa famille d’accueil de son échange étudiants en Allemagne.

En effet, Stuart a appliqué ce concept tout au long de sa vie, ce qui lui a permis d’étendre ses horizons et d’acquérir de l’expérience dans plusieurs domaines. Tout de suite après avoir obtenu son Bilingual Dogwood Certificate à Kelowna Secondary School, il prit le risque de partir pendant 1 an à l’étranger pour apprendre une 3e langue. 

« Après mon secondaire, j’ai fait un an en échange scolaire au nord de l’Allemagne. J’ai appris l’allemand à ce moment j’avais 18 ans ».  

À son retour au Canada, il continua de développer cette nouvelle langue en faisant un double bac en biologie et en allemand à l’université d’Acadia, en Nouvelle-Écosse.


«
j’ai parlé avec le directeur des programmes en allemand, et il m’a dit ton allemand est très fort, et peut-être que tu pourrais faire les deux. Après cela j’ai fait ma maitrise en administration, MBA, et avec ça je suis devenu une personne qui aimait bien le marketing ».
  

Après avoir terminé ses études, avoir acquis de l’expérience en télécommunication et démarré sa propre entreprise, la vie de Stuart a pris un tournant inattendu dû à la pandémie.

« En 2016 j’ai commencé ma propre compagnie en tourisme ici à Kelowna, ça s’appelle Smile Cycle Tours. Mais j’ai dû mettre tout cela de côté durant la pandémie, parce que le tourisme était absolument non existant et c’était notre client idéal ».

C’est à ce moment tournant de sa vie que Stuart décida de s’inscrire au baccalauréat en éducation à UBCO pour devenir enseignant.

« À ce point, j’avais des choses à partager, j’avais des connaissances en technologie, en tourisme, en langue dans les arts et les sciences. Je me suis dit: OK. J’ai 33 ans, j’ai beaucoup à partager ».  

Stuart sur une des bicyclette de Smile Cycle Tours devant la micro-brasserie Red Bird à Kelowna

Bien qu’il se soit initialement inscrit dans le parcours anglophone du B.Ed., Stuart décida de prendre un risque et de suivre la voie du parcours français.

« Je me suis inscrit premièrement au programme du B.Ed. anglophone. Mais sur mon CV, il y avait la mention Immersion et on m’a donc proposé le B.Ed. des Parcours français. Puisque ça faisait déjà plusieurs années que je n’avais pas parlé français, au début j’ai hésité. Mais parce que j’avais déjà fait ça [prendre des risques] avec ma business et mes voyages, j’ai accepté ».

Maintenant rendu à mi-chemin de son parcours, Stuart partage comment le programme l’a soutenu dans son apprentissage en tant qu’éducateur de langue seconde.

« Le Programme des parcours français m’a permis de réinstaurer cette idée que c’est possible. Les conseillers m’ont dit : tu es ici et tu fais partie de la culture francophone à ta façon. Ça m’a beaucoup aidé ».  

Stuart se sent maintenant prêt à partager ses connaissances et expériences avec les jeunes. 

« J’aime bien l’école intermédiaire, la 9e et 10e année. Je suis dans le Parcours enseigner aux adolescents. Je crois que mes aptitudes et mes connaissances sont meilleures à ce niveau et je crois que si j’ai des chances de pouvoir enseigner et parler de mes connaissances en affaires, que ça pourrait être très bon. Peut-être que j’enseignerai un cours en français en entrepreneuriat ».  

 

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